le cinoque de Hooly Hood

Dimanche 17 avril 2016, vers trois heures, rue Doudeauville (Paris XVIIIe), sur le trottoir de gauche quand on descend vers Marx Dormoy, quelqu’un se tient debout, immobile, planté devant le miroir qui borde la devanture d’une boutique bariolée. Pas un geste, il-ou-elle se regarde les yeux dans les yeux, tout proche du miroir ; très léger mouvement de balancement d’avant en arrière ; puis geste lent de recoiffer une mèche brune retombante. Je m’approche ; pas moyen de savoir s’il s’agit d’un homme ou d’une femme mais je remarque tout de même son visage marqué de grande fatigue, pommettes gonflées, yeux dévastés : me dis que c’est un-ou-une junkie, hors d’âge. Reste immobile, le nez collé à son reflet.

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