prochain arrêt criait le machiniste au long cou
Hô-pital-des-en—fants-malad’
[…]
Hôpital des enfants malades et il stoppait son autobus en faisant durer
le chuintment sombre du moteur. Puis bruits de carcasse et couinment
aigu des freins puis cablonk ca-blonk s’ouvraient les portes du 28-A
pour laisser descendre
pour laisser monter
toute sorte de familles tristes, ourlées et pénétrées de chagrin
pour leur enfants malades
qu’ils allaient et venaient de visiter
les unes portant des fleurs les autres plus rien plus rien les autres ne portaient plus rien.
Les familles les plus fleuries étaient comme dans une nouvelle
de Cortazar si vous voyez ce que je veux dire, triste et ridicules comme il se doit, avec cependant un petit air enlevé et distant des glaieuls me semble-t-il pauvres gosses des oeillets qu’elles serraient sur leur coeur et des boîtes de carton qu’elles les familles portaient bien à plat
gâteaux sans doute, ceux-là les gosses avaient plus de chance.
A mi-ciel déambulaient des nuages boueux.
Plus loin dans le 28-A, les familles montantes ne portaient plus rien, ni fleurs ni gâteaux plus rien que leur air triste et veuf : libéré, allégé, le bus reprenait sa course vers le Retiro, tout en haut de la colline qui domine notre petite ville. On voyait bien que les familles montées mains vides ne savaient pas quoi faire de leurs mains vides ; elles pensaient à leurs enfants malades qu’elles venaient de quitter trituraient leurs mains inutiles se rongeaient les ongles vides et dodelinaient leurs cols endimanchés.
Prochain arrêt criait alors le machiniste aux cheveux gras
Re-ti-rôôô
[…][Monsieur Aka, gentil monsieur Aka, se préparait alors à descendre. Je l’appelle monsieur Aka depuis que je l’ai vu s’effacer avec une courtoisie inclinée et patiente devant une petite vieille affairée qui lui grattait sa place. C’est un homme du coin, si vous voyez ce que je veux dire, de souche, mais ce soir-là sa retenue me l’avait rendu oriental, allez savoir.
J’aime les voyageurs qui s’effacent, que voulez vous, élimés (sa veste) et aka c’est tout ce que j’ai trouvé et ça peut se lire dans les deux sens, correct pour un habitué des voyages en bus, allers-retours jusqu’à notre]
re-ti-rô-ô
montée du type au violon, qui a une tête à jouer dans l’ombre des églises désertes. Il va sans doute descendre à
Sainte Marie des Grecs
seul seul seul, y entrer seul et jouer du violon dans l’ombre déserte
de Sainte Marie des Grecs
montée de la jeune russe blanche au chat noir j’invente et j’imagine je ne sais pas si elle est russe et si elle a le chat noir encore moins vieille blague
montée du cinglé au survêtement démodé
montée du petit rat à l’ombrelle mais est-elle seulement danseuse
montée du sosie de Nelson Algren un air polack à revenir du champ de courses montée du peintre manchot acariâtre ceci expliquant cela
petite foule dont il faut bien que je distingue les destins passagers et les allures discrètes tant et tant d’histoires qui montent et qui descendent assises ou restées dbout jeunes ou vieilles lisses ou fripées toutes ces histoires il y faudrait des heures des pages des notes pour tout vous dire précisément.
Toujours est il qu’au Retiro on changeait de chauffeur : long cou redescendait d’où il venait, vers la ville basse en s’emparant du 28-B. Nous autres du 28-A on continuait avec mains fines conduite plus souple et chemise repassée quelques bijoux dans l’échancrure à la découverte des confins où notre ville s’espace
en canaux en entrepôts en cheminées d’usines
c’est ce que je préfère, quand on descend plus souples plus légers, vides, vides et souples, après le Retiro ; ça scalme et s’étire et même s’aplatit c’est l’horizon léger l’horizon banlieusard et apaisant
prochain arrêt Gamins-du-Limon
[…]
en vastezuzines triages fumées pontons
c’est ce que je préfère le grand air banlieusard le plus vaste ciel les nuages de banlieue boueux l’air ralenti l’air léger l’air détendu et promeneur
[…]
et même en canaux ateliers quais grues
c’est ce que je préfère quand la banlieue devient spongieuse étale et ennuyée quand on laisse le Retiro loin derrière nous on scalme c’est plat
[…]
Gamins-du-Limon (c’est près de l’estuaire, à l’emprise du grand canal du Nord)
descente du petit rat à précautions qui file le long du quai sois prudent petit rat sois prudent rentre vite
et quais canal hortillon barques et et et…péniches bien sûr
lourdes lentes, je suis une péniche spongieuse et lente, lourde qui se déplace
dans la bonne banlieue marinière qui glisse lentement vers le terminus du 28-A.
Ce qui est dehors est dedans, toujours, ça a toujours été comme ça, partout et mon bienheureux 28-A n’échappe pas à la règle ; rêveuse banlieue qui passe lentement devant ma fenêtre, rêveuse lointaine et fatiguée, élimée ; le bus pareil, distant et spongieux aux arrêts que reflètent les bassins dont l’eau couleur de vin s’écrase sous le ciel métallique de la banlieue du 28-A : j’y rêvasse et tout s’écoule ; je ne tiens plus le compte des montées et des descentes, du pareil au même, foule amicale et sans nerf, indistincte mais saluante et bonjour bonjour, ils m’ont reconnue et bonjour tiens bonjour jusqu’au terminus qui ne tarde pas
ter
minus.
Il y a là une placette commode où la banlieue a installé un marché du dimanche, quelques étals juste ce qu’il faut, pas grand chose mes fruits surtout et mon petit fromage pas grand chose, quelques étals et leurs hauvents, et les tables de la gargotte d’annabella
j’y reste toujours un peu après mes courses des biscuits surtout du fromage pas de quoi remplir mon cabas et je grignote chez annabella dont la bicoque rafistolée est adossée aux grands ateliers de réparation de la NationRail je chipote un petit pâté gras et je sirote ma bière allemande rêvasse sirote les cheminots font la pause ils me reconnaissent et me saluent sirote tant qu’il est temps de remonter dans le 28-A qui s’ébroue qui tangue qui secoue ma bière allemande et qui me barbouille c’est chaque fois pareil il est temps que je rentre c’est le retour jusqu’au prochain arrêt
Maléfices
Arrêt Maléfices montée des familles de la banlieue plate qui s’en vont aux enfants malades ou au Retiro mais je vois bien que ce n’est pas le même genre de familles qu’à l’aller élimées empruntées gênées habituées fatiguées les mains vides pas de fleurs ni cadeau d’aucune sorte rien enchantement las sur le retiro
et le paté gras et la bière se chargent de m’endormir et les canaux silencieux se chargent de m’assoupir je m’endors je m’endors je pense aux cheminots de la banlieue basse à mon jeannot son béret ses chefs d’équipe sa canadienne sa monet goyon c’était sa banlieue après tout la sienne celle des canaux des ateliers de la moto du syndicat on allait tout bouffer ne plus se laisser faire je dors c’est la bière allemande et le pâté gras les cheminots de chez annabella reviennent me hanter me sourire mon rêve cahote et brinqueballe mon rêve de banlieue et de prolos de bérets de canadiennes ne plus se laisser faire le rêve de mon jeannot qui aimait tant traîner le dimanche au
re-tiro
re-ti-ro j’ouvrais à peine un oeil rien rien ne m’empêchait plus de couler dans mon sommeil de canaux et d’usine c’est le bibliothécaire du parti qui avait fait lire algren à mon jeannot le matin peut attendre tu vois et on peut se croire à chicago la tête me pesait je piquais du nez je rotais en soufflant le gras du pâté le col de ma chemise me remontait derrière l’oreille je soufflais ils devaient se dire pauv’vieille c’est tout le temps pareil elle se tape sa bière et puis elle s’endort danl bus la pauv’vieillle c’est chaque fois pareil y’a personne pour l’aider mais je m‘en fichais bien je m’en fiche bien et on repassait bientôt derrière les enfants malades la ville la ville approchait la ville est serrée haute et serrée on voyait bien qu’approchait les
En-fants malaaa-deuh
j’en pouvais plus je me tenais plus je trahissais je sommeillais
pendant qu’ils montaient qu’ils descendaient les familles avec ou sans enfants, avec ou sans bouquet avec ou sans boîte à gâteaux je me fiche bien je rêvais je rêvassais je laissais faire je fuyais je savais plus ça durait ça durait
et c’est toujours à ce moment là que je basculais sur l’épaule de mon voisin qui sentait la laine, qui sentait l’odCologne et je m’y laissais aller ça me rappelais les vestes en grosse laine de jeannot solide épaisse usée je m’y laissais aller sur l’épaule de mon voisin de bus toujours le même mon voisin de bus qui était monté aux Retiro je m’y laissais aller je soufflais je rotais je dormais et lui me soutenait et lui me retenait et lui me reposait vous l’avez reconnu c’est monsieur Aka, gentil monsieur aka sur qui je dormais maintenant sur qui je me reposais monsieur aka ne disait rien pas un mot pas un soupir rien il avait abaissé son épaule laineuse pour que je m’y endorme à mon aise
monsieur aka me descendait du 28-A descendait à petits pas portait mon cabas mon fromage mes pauvres courses sans rien dire rien silencieux il me raccompagnait à la maison me couchait me déchaussait me repeignait gentiment d’une caresse et filait vers la vieille ville basse cher monsieur aka ça sent l’odCologne salut mon vieux jeannot salut m’endormir ne plus se laisser faire m’endormir gentil monsieur aka m’endormir
Hô-pital-des-en—fants-malad’
[…]
Hôpital des enfants malades et il stoppait son autobus en faisant durer
le chuintment sombre du moteur. Puis bruits de carcasse et couinment
aigu des freins puis cablonk ca-blonk s’ouvraient les portes du 28-A
pour laisser descendre
pour laisser monter
toute sorte de familles tristes, ourlées et pénétrées de chagrin
pour leur enfants malades
qu’ils allaient et venaient de visiter
les unes portant des fleurs les autres plus rien plus rien les autres ne portaient plus rien.
Les familles les plus fleuries étaient comme dans une nouvelle
de Cortazar si vous voyez ce que je veux dire, triste et ridicules comme il se doit, avec cependant un petit air enlevé et distant des glaieuls me semble-t-il pauvres gosses des oeillets qu’elles serraient sur leur coeur et des boîtes de carton qu’elles les familles portaient bien à plat
gâteaux sans doute, ceux-là les gosses avaient plus de chance.
A mi-ciel déambulaient des nuages boueux.
Plus loin dans le 28-A, les familles montantes ne portaient plus rien, ni fleurs ni gâteaux plus rien que leur air triste et veuf : libéré, allégé, le bus reprenait sa course vers le Retiro, tout en haut de la colline qui domine notre petite ville. On voyait bien que les familles montées mains vides ne savaient pas quoi faire de leurs mains vides ; elles pensaient à leurs enfants malades qu’elles venaient de quitter trituraient leurs mains inutiles se rongeaient les ongles vides et dodelinaient leurs cols endimanchés.
Prochain arrêt criait alors le machiniste aux cheveux gras
Re-ti-rôôô
[…][Monsieur Aka, gentil monsieur Aka, se préparait alors à descendre. Je l’appelle monsieur Aka depuis que je l’ai vu s’effacer avec une courtoisie inclinée et patiente devant une petite vieille affairée qui lui grattait sa place. C’est un homme du coin, si vous voyez ce que je veux dire, de souche, mais ce soir-là sa retenue me l’avait rendu oriental, allez savoir.
J’aime les voyageurs qui s’effacent, que voulez vous, élimés (sa veste) et aka c’est tout ce que j’ai trouvé et ça peut se lire dans les deux sens, correct pour un habitué des voyages en bus, allers-retours jusqu’à notre]
re-ti-rô-ô
montée du type au violon, qui a une tête à jouer dans l’ombre des églises désertes. Il va sans doute descendre à
Sainte Marie des Grecs
seul seul seul, y entrer seul et jouer du violon dans l’ombre déserte
de Sainte Marie des Grecs
montée de la jeune russe blanche au chat noir j’invente et j’imagine je ne sais pas si elle est russe et si elle a le chat noir encore moins vieille blague
montée du cinglé au survêtement démodé
montée du petit rat à l’ombrelle mais est-elle seulement danseuse
montée du sosie de Nelson Algren un air polack à revenir du champ de courses montée du peintre manchot acariâtre ceci expliquant cela
petite foule dont il faut bien que je distingue les destins passagers et les allures discrètes tant et tant d’histoires qui montent et qui descendent assises ou restées dbout jeunes ou vieilles lisses ou fripées toutes ces histoires il y faudrait des heures des pages des notes pour tout vous dire précisément.
Toujours est il qu’au Retiro on changeait de chauffeur : long cou redescendait d’où il venait, vers la ville basse en s’emparant du 28-B. Nous autres du 28-A on continuait avec mains fines conduite plus souple et chemise repassée quelques bijoux dans l’échancrure à la découverte des confins où notre ville s’espace
en canaux en entrepôts en cheminées d’usines
c’est ce que je préfère, quand on descend plus souples plus légers, vides, vides et souples, après le Retiro ; ça scalme et s’étire et même s’aplatit c’est l’horizon léger l’horizon banlieusard et apaisant
prochain arrêt Gamins-du-Limon
[…]
en vastezuzines triages fumées pontons
c’est ce que je préfère le grand air banlieusard le plus vaste ciel les nuages de banlieue boueux l’air ralenti l’air léger l’air détendu et promeneur
[…]
et même en canaux ateliers quais grues
c’est ce que je préfère quand la banlieue devient spongieuse étale et ennuyée quand on laisse le Retiro loin derrière nous on scalme c’est plat
[…]
Gamins-du-Limon (c’est près de l’estuaire, à l’emprise du grand canal du Nord)
descente du petit rat à précautions qui file le long du quai sois prudent petit rat sois prudent rentre vite
et quais canal hortillon barques et et et…péniches bien sûr
lourdes lentes, je suis une péniche spongieuse et lente, lourde qui se déplace
dans la bonne banlieue marinière qui glisse lentement vers le terminus du 28-A.
Ce qui est dehors est dedans, toujours, ça a toujours été comme ça, partout et mon bienheureux 28-A n’échappe pas à la règle ; rêveuse banlieue qui passe lentement devant ma fenêtre, rêveuse lointaine et fatiguée, élimée ; le bus pareil, distant et spongieux aux arrêts que reflètent les bassins dont l’eau couleur de vin s’écrase sous le ciel métallique de la banlieue du 28-A : j’y rêvasse et tout s’écoule ; je ne tiens plus le compte des montées et des descentes, du pareil au même, foule amicale et sans nerf, indistincte mais saluante et bonjour bonjour, ils m’ont reconnue et bonjour tiens bonjour jusqu’au terminus qui ne tarde pas
ter
minus.
Il y a là une placette commode où la banlieue a installé un marché du dimanche, quelques étals juste ce qu’il faut, pas grand chose mes fruits surtout et mon petit fromage pas grand chose, quelques étals et leurs hauvents, et les tables de la gargotte d’annabella
j’y reste toujours un peu après mes courses des biscuits surtout du fromage pas de quoi remplir mon cabas et je grignote chez annabella dont la bicoque rafistolée est adossée aux grands ateliers de réparation de la NationRail je chipote un petit pâté gras et je sirote ma bière allemande rêvasse sirote les cheminots font la pause ils me reconnaissent et me saluent sirote tant qu’il est temps de remonter dans le 28-A qui s’ébroue qui tangue qui secoue ma bière allemande et qui me barbouille c’est chaque fois pareil il est temps que je rentre c’est le retour jusqu’au prochain arrêt
Maléfices
Arrêt Maléfices montée des familles de la banlieue plate qui s’en vont aux enfants malades ou au Retiro mais je vois bien que ce n’est pas le même genre de familles qu’à l’aller élimées empruntées gênées habituées fatiguées les mains vides pas de fleurs ni cadeau d’aucune sorte rien enchantement las sur le retiro
et le paté gras et la bière se chargent de m’endormir et les canaux silencieux se chargent de m’assoupir je m’endors je m’endors je pense aux cheminots de la banlieue basse à mon jeannot son béret ses chefs d’équipe sa canadienne sa monet goyon c’était sa banlieue après tout la sienne celle des canaux des ateliers de la moto du syndicat on allait tout bouffer ne plus se laisser faire je dors c’est la bière allemande et le pâté gras les cheminots de chez annabella reviennent me hanter me sourire mon rêve cahote et brinqueballe mon rêve de banlieue et de prolos de bérets de canadiennes ne plus se laisser faire le rêve de mon jeannot qui aimait tant traîner le dimanche au
re-tiro
re-ti-ro j’ouvrais à peine un oeil rien rien ne m’empêchait plus de couler dans mon sommeil de canaux et d’usine c’est le bibliothécaire du parti qui avait fait lire algren à mon jeannot le matin peut attendre tu vois et on peut se croire à chicago la tête me pesait je piquais du nez je rotais en soufflant le gras du pâté le col de ma chemise me remontait derrière l’oreille je soufflais ils devaient se dire pauv’vieille c’est tout le temps pareil elle se tape sa bière et puis elle s’endort danl bus la pauv’vieillle c’est chaque fois pareil y’a personne pour l’aider mais je m‘en fichais bien je m’en fiche bien et on repassait bientôt derrière les enfants malades la ville la ville approchait la ville est serrée haute et serrée on voyait bien qu’approchait les
En-fants malaaa-deuh
j’en pouvais plus je me tenais plus je trahissais je sommeillais
pendant qu’ils montaient qu’ils descendaient les familles avec ou sans enfants, avec ou sans bouquet avec ou sans boîte à gâteaux je me fiche bien je rêvais je rêvassais je laissais faire je fuyais je savais plus ça durait ça durait
et c’est toujours à ce moment là que je basculais sur l’épaule de mon voisin qui sentait la laine, qui sentait l’odCologne et je m’y laissais aller ça me rappelais les vestes en grosse laine de jeannot solide épaisse usée je m’y laissais aller sur l’épaule de mon voisin de bus toujours le même mon voisin de bus qui était monté aux Retiro je m’y laissais aller je soufflais je rotais je dormais et lui me soutenait et lui me retenait et lui me reposait vous l’avez reconnu c’est monsieur Aka, gentil monsieur aka sur qui je dormais maintenant sur qui je me reposais monsieur aka ne disait rien pas un mot pas un soupir rien il avait abaissé son épaule laineuse pour que je m’y endorme à mon aise
monsieur aka me descendait du 28-A descendait à petits pas portait mon cabas mon fromage mes pauvres courses sans rien dire rien silencieux il me raccompagnait à la maison me couchait me déchaussait me repeignait gentiment d’une caresse et filait vers la vieille ville basse cher monsieur aka ça sent l’odCologne salut mon vieux jeannot salut m’endormir ne plus se laisser faire m’endormir gentil monsieur aka m’endormir