J’invoque les séances comptoir
où le temps s’arrête suspendu au bar
attendre/compter patientar/racontar
ça a toujours compté ces histoires
c’est que je suis au café encore au café encore au café
ici ou là ailleurs partout toujours et pas un jour
où j’y suis pas été de ma vie pas un jour
toujours là pas un jour sans comptoir sans journaux sans café
tut rend compte t’en tiens pas compte tu comptes
là dessus sur cette vie de souvnirs de bistrot rade troquet
et mon vice récent j’y fais des mots croisés à quoi j’ajoute
les serveuses à tablier blanc qu’on dégrafe qu’on dénœunœute par derrière
j’étais je reste le fils du bistrot je les connais tous tous les habitués tous les familiers déjetés tous les patrons zétrones tous les billards tous les babyfoot les flippers les quatre-vingt-et-un je les connais n’en suis jamais parti jamais quitté cette musique ritournelle refrain de cette vie de bistrot troquet café
sans compter l’instrumentation : lavette plateau pression sous-bock sciure et sandwiches (en ce temps-là la (lala) question du e anglomane se posait encore)