Hubert Lubert est le romancier dépassé du Vol d’Icare (1968) ; un moment d’égarement et il a perdu son héros, Icare donc, envolé, fugueur (très nombreux absentés chez Queneau) NPAI, comme les autres…Mais il habite à la bonne adresse, le 14 de la rue La Rochefoucault, où était l’atelier de Gustave Moreau, ce qui manifeste bien sûr les intentions flaubertiennes de R.Q.
La question du Vol d’Icare, qui motive et conduit l’enquête burlesque de cet imbécile de Morcol, détective, est bien celle-là : qu’est ce qu’un personnage de roman ? Et le point de savoir où habite cette question n’est bien sûr pas superflu…
Le vol d’Icare est un roman (commenté ici par Jacques Bens) de l’envol, des débuts de l’aviation, de l’absence et donc de l’absinthe (Nota : chez Queneau, on écluse tout au long pas mal de Pernod)