une émission nocturne du début de février 2012 où, entre deux endormissements et flottements, je perçois quelques bribes de la légende d’Arachnée. Et comment se fait il, qu’au matin, au moment des notes récapitulatives, il ne me reste de tout ça que l’étrange clausule : ‘nous ne sommes pas des singes nus’ ? Toujours est-il que cette longue rêverie radiophonnante aboutit à ce que, entre deux sommeils fatigués, je m’imagine tisserand : je me vois installé à un métier à tisser-drôle de truc, tout de même- appliqué à trames et chaînes. Je cherche des couleurs, ça ne va pas bien, et quoi tisser, ce n’est pas facile, les motifs s’embrouillent. Le tout est compliqué par les histoires d’araignées de la radio : les fils de mon métier pendent des arbres. Puis, peu à peu, me voilà occupé à me tisser une ceinture de flanelle, long travail, de ces ceintures dont on s’entourait les reins ; je reconnais la ceinture de mon père qui protégeait ainsi son lumbago, réapparue tout récemment dans mes souvenirs.