Le lundi 16 juillet 2012, dans le quartier Saint Eustache, où l’on refait les Halles à grand bruit. Il est une heure et demie ; il fait chaud et je suis fatigué d’une longue promenade matinale. Assise sur les bancs de pierre qui font face à l’Eglise, une jeune Noire bavarde seule. Elle est vêtue d’un bonnet de laine à pompon et de bottes de feutre très simples, mais abîmées. Son long manteau de laine bleue est très déchiré sous les bras, démaillé. Elle est éloquente et animée, se passionne pour sa conversation ; elle parle les mains ouvertes, paumes vers le ciel et secoue la tête ; elle est très jeune, son visage est plat. En passant près d’elle, j’entends : ‘…elle veut toujours que…elle…elle…’