un cinoque, vieux lubrique

Lundi 7 février 2011, place Pigalle, six heures, ressorti pour un sandwich. Sur le terre-plein central, je marche lentement vers la bouche métro ; effet de foule ; fatigué par ma journée de balade, je me laisse déborder. Mais, tout de même, quand j’attends pour traverser, je remarque un type, dans les soixante-dix ans, qui poireaute de l’autre côté de la rue ; il parle tout seul. Bouche grand ouverte, mais pas audible ; à voix haute donc, mais pas fort : comique. On s’élance ; on se croise très vite ; j’entends très distinctement : ” ahahahaha sont pas nés tous seuls, les enfants…une belle moule…”. Arrivé sur mon bout de trottoir, je me retourne ; pas grand chose, il est déjà loin : casquette flétrie, cheveux follets, manteau bleu usagé.

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