[les cinoques], moi aussi, il m’arrive d’en voir : encore aujourd’hui, mercredi 9 février, vers quatre heures. Retour de Choisy-le-Roi par la 186 ; arrivée au carrefour de Belle épine, où l’A86 rejoint l’ancienne nationale et crée un embouteillage avec les sorties du M.I.N. et le grand échangeur du centre commercial : je vois un homme, assis sur je-ne-sais-pas-quoi, perché au milieu d’un grand talus à l’herbe printannière. Le talus forme une pente assez raide au bord de la 186, comme ces talus d’autoroute qui tiennent le terrain sous un pont, par exemple. L’homme bouge à peine. Je roule au ralenti et distingue maintenant qu’il est assis sur un caddie renversé, seul au milieu du talus. Très dégarni, la soixantaine, les traits plutôt méditérrannéens, il a l’air assez digne. Bedonnant, chemise et pantalon ajustés, veste de cuir ou simili. Il semble ne rien faire de particulier ; pas même attendre ; il regarde les automobilistes, assis sur un caddie. C’est tout.
Editions du balai