Samedi 28 octobre 2006. En route vers Joinville et dîner chez les Sprang. Jenny, Anna et moi, endimanchés, chargés de vin et de fleurs ( pour Laurence qui bataille toujours contre son cancer : fin de sa chimiothérapie). On s’est décidé pour un aller en métro, et un retour en taxi. Longue remontée vers le RER, Concorde, Châtelet, RER pour Joinville. A la gare de Joinville, déjà fatigués : à la descente du train, sur le quai, face à nous, un type, dont on entend surtout les cris, avant de le voir : il n’a pas de bras, et agite son torse de droite et de gauche, ce qui fait ballotter les manches de sa chemisette bleue, vides. Il crie, bouche grande ouverte :” mais où ils sont, les gens riches, les gens riches qui violent les petits enfants pauvres ? Où ils sont ? Où ils sont ? ” On file. Philippe nous attend au feu, on s’engouffre dans la voiture.