Paris, vendredi 7 décembre 2012, rue de la Folie-Méricourt, vers trois heures, comme j’arrive en bas de chez Koffi : je pinaille devant la machine codifiante, encombrée de ma très forte valise et de mon téléphone ; arrive un type plutôt âgé, petit, à la tête carrée, qui se faufile, compose rapidement ledit code et ouvre la porte. Je remercie et il me répond à mi-voix : ‘malaga malaga malaga, mmmalaga…’ qu’il fait suivre de quelque chose en arabe, chantonnant. Je bouscule ma valise dans l’entrée ; il me tient la porte ; je le précède et demande : ‘ maismais…elle est où, la lumière ? (et en effet : noir). Il poursuit sa chansonnette : ‘mmmalaga malaga m’allagaaa…à côté de l’escalier, tu appuie…’ Je m’arrête au deuxième, chez les amis et Malaga poursuit son ascension (harmonieuse). Plus tard, Ebra m’expliquera que Malaga s’appelle B… : ‘avant, il frappait son fils, il faisait peur. Mais depuis qu’il perd la tête, il est gentil…’