Turin, le vendredi 23 novembre 2012, vers midi et demi, rue Santa Chiara, plutôt chique et commerçante, sans histoires, qui traverse le nord de la ville. Promenade paisible ; je tiens encore mon appareil télé-photographique à la main quand un petit homme me croise et se signale à moi par l’air très inquiet, mais silencieux qu’il prend quand il remarque ledit appareil ; il interrompt alors sa conversation avec une boutiquière, secoue la tête et fronce les sourcils. Casquette à carreaux, survet’ et anorak : je le range dans cette famille des cinoques qui tiennent-leur-pantalon-d’une-main, déjà décrite ici. Il est lent ; il traîne les pieds ; son attention est très vite retenue par la contemplation d’une passante bottée.