le cinoque de la rue Jules Vallès

Toute fin du mois de mai 2015 (absence de précision dans mes notes, sans doute 29 ou 30 mai), vers une heure, en remontant la rue de la Roquette, à Paris : un type d’une soixantaine d’années se tient planté au bord du trottoir où je m’avance. Cheveux longs et gris, visage anguleux, demie barbe, blouson fatigué ; quand le passe à sa hauteur, je l’entends qui dit : ‘quatre-vingt dix-huit pour cent des gens, ils ne savent pas…personne peut le comprendre…‘ Il joue avec son porte clef. Édenté, air inquiet, agité. Il tourne brusquement les talons et file mais s’arrête bientôt, au coin de la petite rue Jules Vallès, cent mètres plus loin. S’allume une cigarette, et tire la langue quand il expire la fumée. Esquisse un mouvement du bras par en dessous, comme un court geste de danse et continue de se parler. Cette fois, je ne comprends pas ce qu’il dit.

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