Vendredi 23 avril 2010, trois heures et demi, derrière Saint Sulpice (Paris VIe), devant moi : un type, mince, qui marche droit, mais lentement en traînant les pieds. Il est vêtu d’un pyjama bleu et de surchaussures de plastique bleu. On comprend à sa tenue d’hôpital qu’il fugue, qu’il s’est échappé, qu’il vient de sortir, en tous cas… Je le dépasse, et jette un coup d’oeil : barbe propre et fournie, noire et blanche ; il boit du yogurth liquide. Il a l’air en bonne santé, bien foutu, svelte. Il traverse sans s’en faire la rue Saint Sulpice et s’engage dans la rue Garancière qui remonte vers le Luxembourg. Il se balade.