Vendredi 18 octobre 2013, vers 6 heures, rue de Rivoli ; je repère très vite, sur le trottoir qui longe la Samaritaine désaffectée, un grand type très mince en uniforme de baroudeur, bras ballants, casquette et tignasse que son allure rapide (mais détendue) distingue de la foule des acheteurs. Je traverse et cours pour le ratttraper ; il marche vite , à grands pas déterminés et file vers le Louvre. Quand il traverse l’esplanade, il salue en souriant le bus 21 qui passe par là. Il parle tout seul, en français, mais je n’arrive pas à m’approcher suffisament pour comprendre ce qu’il dit. Son uniforme est impeccable, pli du pantalon marqué ; il tient dans la main gauche un petit journal roulé serré qui lui fait comme un stick de cavalier. Il croise trois agents de sécurité, en uniforme également ; salut militaire et saut de pas pour se mettre au pas des autres. Ils rigolent ; il se dirige vers la Cour Carrée du Louvre.