mes ongles rongés (anthologie)

me ronge les ongles depuis longtempsdepuis le sonnet n°2 des Regrets depuis la fac et l’édition savante de Chamard : quant à moy, je ne veulx, pour un vers allonger(…)frapper dessus ma table ou mes ongles ronger. Alors depuis du Bellay, ça m’est très agréable,de mes ongles ronger, moizossij’y vois comme une autorisation si l’on … Read more

séquence détaillée d’un rêve (nuit du 28 au 29 juin 2013) : la viande blanche

Je prépare une pièce de viande, très blanche et surtout, lève la peau très fine et transparente qui recouvre le muscle. On distingue bien la forme oblongue du muscle en question, inspiré sans doute d’une patte de lapin. Je sépare cette peau de la viande blanche ; la blancheur ne cesse pas, effet de surexposition. … Read more

les surréalistes et Monsieur Bergeret

Je sors (été 2013) d’un long cycle ‘Bergeret’ chez Anatole France : L’Orme du Mail, Le mannequin d’osier, L’Anneau d’améthyste et Monsieur Bergeret à Paris. Le tout, très bien, où le vieil homme prend place dans la série des personnages-profs, que j’aime : ils sont forte-tête-esprit-fort, originaux, maladroits et malheureux toujours : Bergeret donc (et … Read more

l’art po des filets de rougets

L’autre soir, en levant les filets de deux petits rougets,couteau long-fin-souple-tranchant, paume de la main très à plat, desarrêtage soigneux, je me suis dit, très distinctement (je m’entends encore) : ‘tu es un homme de temps maigre.’(Très distinctement.)Stupeur de l’apostrophé.‘Claude, repris-je, rendu songeur, fauttifaire, tu es un homme du temps desarrêté’. A l’examen, j’ai trouvé ça très juste, et … Read more

l’aisance d’un inconscient (écrire avec ses pieds1)

Dans nos balades, on croyait s’en tirer avec les traces, qu’il conviendrait de laisser pour mieux se souvenir ou pour ne pas mourir idiots, ou perdus. Des traces ou des notes, des croquis, c’est pareil, ou des photos. Or, tracer, en tous cas avec ses pieds, c’est surtout tirer un trait, tirer d’un trait vers … Read more

Perec règle son compte à Céline

C’est à la toute fin du chapitre XLIX (escaliers, 7 : nous sommes dans les chambres de bonnes de l’immeuble du 11, rue Simon-Crubellier) de La vie mode d’emploi, de Georges Perec : ” Rien que ces disputes à propos de baquets, d’allumettes et d’éviers. Et derrière cette porte à jamais close, l’ennui morbide de … Read more

l’eau familiale,bénite

C’est l’écriture de ma grand mère, très reconnaissable, sur cette bouteille d’eau trouvée dans le placard aux apéritifs quand nous avons emménagé dans la vieille maison de Chabeuil. Écrit au bic (tracé irrégulier mais appuyé, qui laisse des blancs dans le plein des lettres) sur une étiquette auréolée d’humidité et mouchetée de déjections d’insectes, dont … Read more