Dimanche 6 février, rue Oberkampf, vers 4h. et demi. Je redescends du Père-Lachaise et commence à fatiguer de cette grande promenade qui dure depuis le matin ; j’ai à peine le temps de voir filer un joggeur assez discret qui longe le mur dans la partie du trottoir où je me trouve. On se croise. Aperçu toutefois son visage très maquillé d’un fond de teint blanc-argenté. Il semble en sueur. Il est vêtu d’un survêt’ sombre et d’un blouson, casquette à large bord et sac à dos qui ballotte ; il tape des pieds en courant. Il est jeune, dans les trente ans.