des cinoques ; saynettes au village

Matinée du dimanche 10 octobre 2010, à Chabeuil. Au portail, en haut du chemin qui mène à la route, je vois passer comme une flèche le jeune marathonien de Chabeuil. Il est à vélo, mains en bas du guidon, pédalant dans la descente. Moi, je laisse filer ; le marathonien à vélo me distance très rapidement. Je vais aux journaux comme d’habitude, sous le porche. Sous la porte monumentale, Francis est assis en tailleur et discute avec un passant qui, visiblement, le connaît bien ; conversation tranquille et souriante. Francis a posé une canette de grand format devant lui ; il a une nouvelle coupe de cheveux, rasé sur les côtés, plus long en haut du crâne qui le vieillit et lui fait une punkitude de cinquante ans et un air assez dur. Ses deux chiens sont postés plus loin et prennent le soleil.

Chez le boulanger de la place Génissieu, je trouve devant moi mon marathonien pressé : tee shirt rouge sombre impeccable, short sportif noir, baskett quasi neuves, de ton argenté ; menton carré, léger défaut de rasage, coupe de cheveux courte et peignée par le vent. La petite et très gentille boulangère lui adresse la parole et l’appelle par son prénom : ” …et toi, T. ?…” Il désigne une commande qui a visiblement été préparée pour lui, dans les trois/quatre euros. Sourire de la boulangère : ” au revoir T…..”

En remontant, sur le quai près du pont, le Vétéran-du-Vietnam s’installe sur le banc de béton : il remonte très haut le bas de son pantalon sur ses mollets. Il a l’air en forme.

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