Lundi 21 mai 2007, achat d’un sandwich à Denfert, avant de monter dans le bus 216 vers Rungis. Va pas, pas de repos depuis très tôt ce matin, à traîner, et le rendez-vous Grasset qui ne passe pas (s’apprêtent à refuser mon Queneau) . En longeant le bus, je jette un oeil à l’intérieur et j’aperçois une pile de sacs de voyages considérables, à hauteur d’homme, retenus ensemble par un cadenas et une chaîne, tout ça très furtif. Découragement, je dis, oh non… pas envie d’une désolation de plus. En effet : une vieille dame replète, coiffée d’un chapeau tricoté ( mauve ou marron) se tient près de ses sacs, près de la descente du bus. Elle parle fort au téléphone portable, en souriant. Assis, j’entends la conversation, cohérente, et même gentille. Je pensais que cet appel était factice, que cette dingue inventait, mais finalement…Rien ne se passe pendant le trajet, elle raccroche, mais poursuit sa conversation seule, sans discontinuer. Elle est vraiment piquée. Je descends avant elle, à Rungis : coup d’oeil : elle a mis d’immense lunettes de soleil qui lui couvrent le visage.