holyfucking pape

Holy shit murmurait le pape, c’est pas mon jour. Pad jeu, rien, rien à faire…le ciel m’abandonne [à voix haute, air éteint : ] holy fucking christ, j’en peux plus, j’arrête…
No way répondit Gerlier, qui menait la partie de belle manière. Pas de ça chez moi, saint père : on avait dit trois heures, c’est trois heures, y’a pas à sortir de là. Hauts les coeurs, comme on disait à la messe, vous laissez pas abattre…vous roupillerez demain. Trois heures, c’est trois heures.
Bonbon, te fâche pas Gerlier, ok pour trois heures, bitch [il s’étirait] mais fais moi préparer un daïquiri [il souriait] a good old daïquiri : avec ça, holy moses, je devrais tenir encore un peu…avec un daïquiri, je vais te le faire rentrer dans l’ognon, ton putain de poker…et puis t’as raison, je roupillerai demain. Ma mère disait : je dormirai quand je s’rais morte…
Je [Gerlier était attendri] l’aimais bien, vot’ mère…
C’est ça [le pape était gentiment agacé] c’est ça…parlons d’autre chose, bitch…
Vot’mère, je l’aimais bien, c’est pas elle qui aurait largué une partie en cours de route, elle avait une santé…
Et pis ses daîquiri, c’était quelque chose, ça dégageait les bronches [le pape se souvenait] juste ce qu’il fallait, holy cow, ça me tenait debout, ça me tenait chaud : j’en ai fait, des putain de messes, avec les daïquiri de ma mère…fallait voir…
Elle [Gerlier rêvait] avait des seins de rêve. Ses seins, à vot’mère, j’en rêvais, ses seins blancs bien serrés dans sa petite camisole ajustée…ahhh…
Ça va ça va…s’agit de la mère du pape, nom de dieu, show some respect, bitch…mais t’as raison, elle avait une paire de nibards, ma mère…une espèce de perfection…qui me tenait chaud.
[Gerlier et le pape rêvaient]
[Le daïquiri de Monsieur…l’obséqieux barman se retira fissa]
Merci…Ahh ça va tout de suite mieux.  Tu vois, Gerlier, faut pas grand chose, un daïquiri bien dosé, une bonne partie entre amis, et le souvenir des seins de ma mère, holy smoke, faut pas grand chose pour que ma putain de vie reprenne des couleurs…
[Gerlier pensait que la banalité pensive est un péché. Mais il n’en dit rien.] Trois heures c’est trois heures, y’a pas à sortir de là. Jouons, pour l’amour de dieu. Jouons.
C’est ça [quelques bonnes cartes ajoutaient maintenant au regain de bonne humeur du pape] jouons…holy crap, trois heures c’est trois heures et je dormirai quand je srais mort.

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