Le voilà qui se balade, le voici lentement venir,
c’est Gustave Baguenault de Puchesse
(nous, on l’appelle Tatave).
Toujours très chic et neglecto-sapé, cravaté de près,
Tatave tape le carton à l’apéro.
Toujours bien soulié ainsi que ciré, et revers marqué,
Tatave promène derrière le Lido.
Toujours bien lettré et patiemment érudisé, bouquiné,
Tatave nous raconte ses dico.
Oisif, Gustave Baguenault de Puchesse ? Ben oui, il y tient.
Moindre des choses. Fait rien. Point d’honneur. Son devoir. Pas un geste.
Nul trabajo, working nada, ne rien changer, ne rien bouger, surtout ne rien empoigner, le siècle à main hahaha. Et créer de la valeur, comme disent ces cons, plutôt crever. La course effrénée au one penny/très peu pour luy.
Et les vacances pouah.
Oui, vous avez compris, notre cher Baguenault refuse l’argent qui coule tala pelle, qui ruisselle à pleins tombereaux et qui pousse comme du fumier : le flâneur toujours refusa l’usura :
Tatave, il est vago,
apéro, Lido, dico, y’a pas à sortir de là…
…USURA NO, murmure notre Tatave en faisant le quatrième,
et nous qu’on connaît la chanson, on répond sans faire de bruit : USURA NO…APÉRO SI.