lettres réelles (et postales) à certains personnages des romans de Raymond Queneau.

C’est comme si j’en prenais des nouvelles, de ces chers personnages de Queneau ; il y a en effet une ‘éternité’ de la fiction, sensible dans ce dispositif postal : même quand ils sont morts (au total très peu de morts, chez R.Q.) on me signalera TOUJOURS leur absence ; il suffit qu’ils aient séjourné là une fois (il était…) Libre à moi d’en déduire qu’ils sont morts, ou encore absents : sont-ils ‘morts-morts’ et qu’en dit alors le code civil ? morts-dans-le-roman, ou morts depuis ?…Le cachet de la Poste faisant vertige.
A Epinal, les Belhôtel du Chiendent ont ouvert ‘ le plus beau bordel d’Europe’. Les Belhôtel sont odieux : ils veulent tout au long du roman prospérer en leur commerce, croître et embellir (imagerie sociale=>spinalienne)(Nota : le 47 rue Thiers était, au Havre, l’adresse du commerce de mercerie des parents Queneau. D’où la vengeance filiale, en forme de critique sociale : mercier ou maquereau, c’est bien pareil, petits papas.)

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