lettres réelles (et postales) à certains personnages des romans de Raymond Queneau.

J’ai longtemps écrit aux personnages de R.Q dont il donne l’adresse dans ses romans. Effet de mélancolie romanesque : les lettres me reviennent, non distribuées, à l’adresse que j’indique au dos ; elles sont tamponnées : N.P.A.I, n’habite pas à l’adresse indiquée (tu parles…) Ici, la lettre à Mme Dutertre, aimable libraire d’Un rude hiver(1939) Chez Queneau, la population petit-commerçante est terrible, terriblement petite et commerçante, souvent dépositaire d’une abominable sagesse-des-nations et parlant par proverbes un français ‘cuit’. Sauf Mme Dutertre (du haut de Mme Dutertre, on a même un ‘point de vue’ figuré (mais parfaitement dégagé) sur Le Havre : elle n’aime pas les Havrais.) Un rude hiver est un roman triste et brumeux où un boiteux lucide, Bernard Lehameau, trouve son salut auprès d’une très jeune fille-sirène : dispositif zazique avant l’heure…

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