le cinoque de la grande brasserie de Valence

Mercredi 22 mars 2017, vers neuf heures et quart, dans le grand café de Valence, au centre ville, un type est assis face à la porte d’entrée. La porte est double, une première pour couper du vent, et une deuxième, plus lourde, qui fait une ouverture plus…disons…solennelle ; le type est en rogne et proteste parce que la première porte ferme mal et laisse passer un courant d’air frais. Il se lève, ferme la porte, butte sur la porte plus lourde, se rassoit, se relève, rebutte, et râle : ‘fermez la porte, fermez la porte…’ Il est très mal tenu, cheveux mi-longs collés, gris, passés derrière l’oreille. Il est vêtu d’un long anorak sombre, sale, et de savates de plastique trop grandes pour lui. Mis à part son combat contre les portes, il est plutôt calme et se concentre sur les dosettes de sucre qu’il verse dans la tasse de son café ; j’en compte quatre. Vers neuf heures vingt, il se lève et se dirige vers les toilettes d’une démarche lente et peu assurée, traînante.

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