le cinoque à la très longue natte

Vendredi 19 février 2016, vers midi, dans le métro de Lyon, juste avant d’arriver à la station Part Dieu. Vient de monter un type d’une quarantaine d’année, à l’air très en dessous. Tête penchée, regard très fuyant par dessus des lunettes portées sur le bout du nez. Odeur lourde, nette. Pourtant à peu près bien sapé, anorak noir, pompes sans histoires. Dehors, il pleut, ses cheveux sont collés sur son front ; maigres cheveux, assez frisés, mais rares. Quelque chose ne va pas. Il tripote une bouclette qui lui vient sur le front et en joue comme d’un ressort, avec insistance. Air furtif et inquiet, mais pas plus que ça. Je descends à Part Dieu, lui aussi ; il me précède ; je m’aperçois alors que de son anorak dépasse une très longue natte de cheveux collés et rassemblés en paquet de feutre, qui lui tombe sur les mollets. Il marche très vite.

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