les deux cinoques inquiétants du métro Barbès

Jeudi 20 novembre 2014, au métro Barbès (Paris XVIIIe), vers six heures, sur le quai de la ligne 4, un grand type est immobile au milieu de la cohue, bras balants : un Noir au crâne luisant, la tête ceinte d’un bandana aux couleurs du drapeau américain ; il porte un long manteau de cuir noué (ficelé, ceinturé ? Je ne vois pas bien.) Je m’asseois pas loin : il ne bouge toujours pas. Surviennent trois agents de sécurité : les mastards se présentent de front et engagent la conversation ; il installe alors ses lunettes noires en équilibre sur son front : des deux côtés, ça se passe d’un air sévère et sec agrémenté de gestes courts et définitifs. Mais pas d’éclats et il finit par s’éloigner vers le fond du quai, vers la sortie. Je le suis, pas rassuré. Arrivé en haut de l’escalator, arrêt du grand type ; je manque buter dessus ; il engage la conversation (hachée) avec un copain qui lui dit : ‘…allez, lâche-moi…’ Ça a l’air de se gâter, ils se repoussent (toujours atmosphère de foule) l’un l’autre. L’accolyte a la chaussure droite prise dans un plastique hygiénique à élastique, type hôpital ; il porte des boucles d’oreilles de strass. Je note que le manteau du plus grand est de bonne qualité (cher, voilà, pour tout dire…) et qu’il porte un sweat à capuche. Conciliabule où je distingue : ‘t’es fou ou quoi ?’ Réponse : ‘non, je suis pas fou.’ Cette famille de cinoque : les junkies abîmés…Je file…

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