Vendredi 5 juillet 2013, à Valence vers six heures, peu avant une séance de cinéma. Apéro en terrasse sur les grands boulevards, espèce de space désagréable et très dégagé, très rénové, lisse et bruyant, exposé au soleil. On entend des cris : survient un type en fauteuil, cinquante ans, brun à cheveux court. Il tient une laisse à bout de bras ; un chien labrador tire sur cette laisse ; l’ensemble compose comme une carriole rapide qui file sur la pierre lisse du boulevard. On perçoit mieux ce qu’il dit, sur le ton saccadé d’un commentaire sportif : ‘et oui…c’est Eddy Merckx…attention voilà Eddy Merkx…’ Effet comique très sûr. Le jeune barman sort et rigole, mains sur les hanches : ‘Eddy Merckx…il est con çui là…’